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Les Ignames

Les ignames appartiennent au genre Dioscorea, qui compte plus de 600 espèces, pour la plupart intertropicales. Ce sont des lianes tubérifères, qui se reproduisent essentiellement par voie végétative. 

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Igname en plein champ (hybride INRA variété Boutou) 

 

Les usages des ignames sont alimentaires, mais aussi médicinaux et ornementaux.

En tant que plantes alimentaires, les ignames ont fréquemment accompagné les migrations humaines. Elles se retrouvent donc souvent loin de leur aire d'évolution initiale. Les ignames sont consommées par plus de 300 millions de personnes, et fournissent 12% de l'alimentation en zone tropicale. L'igname fait partie des 33 familles de plantes alimentaires pour lesquelles la FAO préconise le libre échange entre nations. 

 

Pour notre projet, 5 variétés d'Ignames nous ont été fournies par la Chambre d'Agriculture de la Martinique. Le choix de ces variétés s'est fait sur les conseils de Mme Dalila PETRO, chercheur à l'INRA Antilles, spécialiste de l'Igname.

Les  feuilles puis les tubercules ont été récupérés sur la parcelle expérimentale qui se trouve au Quartier Chopotte, commune du François, où Mme JEAN-BAPTISTE, ingénieur agronome s'est occupée de nous.

Les 5 variétés d'Igname sur lesquelles nous allons travailler font toutes partie de l'espèce Diascorea alata. Ce sont les suivantes : 

  • Igname Pakala
  • Igname Kabusah
  • Igname Manlankon
  • Ignames INRAX17 et INRAX154 (variétés crées par l'INRA)

20160429_123429.jpg Kabusah.jpg Manlankon.jpg INRAX17.jpg

INRAX154.jpg




 

 


28/04/2016


l'anthracnose : une maladie de l'igname

L’anthracnose est une maladie grave du feuillage de l’Igname. L’agent responsable est un champignon : Colletotrichum Gloesporioides.

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Aux Antilles, l’espèce la plus cultivée, Dioscorea alata a été très touchée par l’anthracnose.

Le traitement fongicide s’est avéré inefficace suite à l’apparition de souches de champignon résistantes.

Certaines variétés d’igname sont dites tolérantes à l’anthracnose : elles sont naturellement capables de se défendre contre ce champignon.

Les études réalisées par l’INRA des Antilles ont montré que cette tolérance est due, non pas à un gène mais à une zone du génome riche en microsatellites.

-Les microsatellites sont des séquences constituées d'unités répétées de 1 à 4 nucléotides. Les plus courants sont (A)n, (TC)n, (TAT)n et (GATA)n, les valeurs de n pouvant aller de quelques unités à plusieurs dizaines. On parle de séquences répétées en tandem ou SSR (Simple Sequence Repeats). 

-Chez l'Igname, le nombre d'unités répétées est différent selon les variétés d'une même espèce. On a pu établir le lien entre nombre de répétitions et tolérance à l'anthracnose. La taille des microsatellites, une fois amplifiés par PCR, peut être évaluée sur un gel d'électrophorèse : 

tailles microsatellites electrophorese.gif

 

Nous pourrons donc comparer la taille des microsatellites de nos 5 variétés d'Ignames aux tailles des microsatellites d'une Igname tolérante de référence et d'une Igname sensible de référence.

 

 

 


28/04/2016