l'anthracnose : une maladie de l'igname
L’anthracnose est une maladie grave du feuillage de l’Igname. L’agent responsable est un champignon : Colletotrichum Gloesporioides.
Aux Antilles, l’espèce la plus cultivée, Dioscorea alata a été très touchée par l’anthracnose.
Le traitement fongicide s’est avéré inefficace suite à l’apparition de souches de champignon résistantes.
Certaines variétés d’igname sont dites tolérantes à l’anthracnose : elles sont naturellement capables de se défendre contre ce champignon.
Les études réalisées par l’INRA des Antilles ont montré que cette tolérance est due, non pas à un gène mais à une zone du génome riche en microsatellites.
-Les microsatellites sont des séquences constituées d'unités répétées de 1 à 4 nucléotides. Les plus courants sont (A)n, (TC)n, (TAT)n et (GATA)n, les valeurs de n pouvant aller de quelques unités à plusieurs dizaines. On parle de séquences répétées en tandem ou SSR (Simple Sequence Repeats).
-Chez l'Igname, le nombre d'unités répétées est différent selon les variétés d'une même espèce. On a pu établir le lien entre nombre de répétitions et tolérance à l'anthracnose. La taille des microsatellites, une fois amplifiés par PCR, peut être évaluée sur un gel d'électrophorèse :
Nous pourrons donc comparer la taille des microsatellites de nos 5 variétés d'Ignames aux tailles des microsatellites d'une Igname tolérante de référence et d'une Igname sensible de référence.